Synopsis

Ils se connaissent depuis l’enfance.

Angelo louait une chambre chez les Poirier.

Il avait alors 27 ans et était un fan fini des Blues Brothers.

Avec les frères André (Elwood) Poirier 10 ans et Pierre (Jake)

 Poirier 12 ans, il organisait des soirées d’imitation dans le

sous-sol de la maison familiale.

On les retrouve 30 ans plus tard…

Les deux frères continuent de passer la majeure partie de leur

temps à chanter dans les bars en imitant les Blues Brothers.

Mais leurs conjointes en ont assez.

Il est temps, au détour de la quarantaine, de passer à des choses

plus sérieuses.

Comme travailler!

Comme avoir des enfants!

Pour ce faire, elles ont un plan.

Une idée infaillible.

Elles feront la grève.

Fini les repas préparés.

Fini le lavage et le repassage.

Fini le sexe!

Quant à Angelo, devenu par la force des choses gérant

d’artistes, homme-orchestre et maître de cérémonie, il est en pleine

dépression suite au départ de sa femme survenue 3 ans plus tôt!

  We are talking about an innovative concept.

A new approach in the world of show business.

We are mixing genres.

Nothing new you will tell me, but wait…

It is a musical theatre, with singers, dancers and actors.

It is also a music show (recital, concert) with 14 songs from the same artist (his greatest hits).

And, like all musical theatre, there is a story.

But told as though you were at the cinema.

But watch out, we aren’t talking about a big screen.

But of a live show with great sets.

To encompass everything we wanted, the concept was designed with an arena in mind.

Like a hockey game that takes up the entire rink!

A stage measuring 100 feet by 200 feet. 

This leaves us with great possibilities.

The first show of this new concept I have created is:

Johnny Cash Gold River

1 actor playing Johnny Cash (The man in black)

1 singer playing Johnny Cash

Many actors-dancers-singers

Horses (real horses)

A train (real train)

One river

One western village

It is a Western film with all that makes a western film:

Cowboys, first nations people, a saloon, duels, a train fight… and many more!

 Barbara Bisson

BB pour les intimes et pour tout le monde

Rien ne va plus

Son bar d’une danseuse pas très souvent nue bat de l’aile

Les clients se font de plus en plus rare

C’est la faillite qui l’attend dans le détour

Aussi bien finir ça en beauté

Avec un grand spectacle pour le 31 décembre

Comme dans le temps

Avec Elvis bien sûr

Son Elvis

Si vous insistez, elle vous montrera une très vieille photo jaunie où on voit Elvis sur scène

Mais voilà que trois imitateurs d’Elvis se pointent au bar en ce 31 décembre

Que faire?

Un concours?

Pourquoi pas

Que le meilleur gagne!

   C’est aujourd’hui son anniversaire. Il vient d’avoir soixante-cinq ans. Soixante-cinq ans sacrament dirait-il! Pas facile d’accepter de vieillir. Si seulement il pouvait revenir en arrière. Voir où tout a déraillé. Réparer ce qui peut encore l’être. Se pardonner le reste.

André est un comédien qu’on n’appelle plus. Victime tour à tour d’un infarctus, d’une dépression et d’un AVC qui l’ont laissé passablement diminué, les quelques années passées loin des planches lui ont été fatales (professionnellement parlant). Pourtant, il n’y a pas si longtemps, on le voyait partout. À la télé, au cinéma, au théâtre. Faut dire que ses déboires avaient débuté bien avant la maladie. Tantôt ce fut l’alcool. Tantôt les femmes. Tantôt les deux! Mais il n’y a pas que ça…

Il gère depuis trois ans un petit théâtre et les succès obtenus ces derniers temps sont mitigés. Très mitigés. Son contrat se termine à la fin de la prochaine saison et, en coulisse, les rumeurs vont bon train : son contrat ne sera pas renouvelé.

Aigri, bourru, il n’a jamais accepté sa nouvelle vie d’handicapé. Sentant le tapis lui glisser sous les pieds, il ne voit qu’une seule porte de sortie honorable : écrire ses mémoires. On n’a pas tous les jours soixante-cinq ans après tout! Va-t-il en faire un roman? Une biographie? Et pourquoi pas une pièce de théâtre?

C’est par là que ç’a commencé, c’est par là que ça va finir!

Voilà plus de vingt ans qu’il reporte ce projet. Ça devait s’appeler Quarante ans sacrament. Mais il était au somment de la gloire. Et il sortait avec la belle Ginette. Écrire n’était pas une priorité. Ginette ne lisait pas beaucoup. Puis ç’aurait dû être Cinquante ans sacrament. Ginette n’était plus qu’un vague souvenir. Tout comme la gloire. Mais il s’est accroché. Il s’est battu. Contre les producteurs. Contre les critiques. Contre lui-même.

Et il a perdu.

Alors en ce vingt-neuf février deux-mille-seize, c’est la rage au cœur qu’il entreprend de raconter sa vie. La journée avance et rien ne se passe. Ni repas avec ses collègues du théâtre qui semblent avoir oublié son anniversaire. Ni cadeau. Ni surprise party. Rien. Pas même un appel téléphonique de la part de ses enfants. Les souvenirs qu’il s’efforce de se rappeler afin d’écrire ses mémoires le plongent dans une morosité aux allures de dépression. Tout s’entremêle : le passé, le présent, la fiction, la réalité.

Pour la dernière scène, il ne voit qu’une seule possibilité. Se pendre. Là, dans ce théâtre de la dernière chance.